mercredi 18 octobre 2017

A la découverte de la Suisse du sud



 Si on regarde sur la plupart des cartes, la Nouvelle Zélande est située en bas à droite, donc au départ nous avons pensé descendre en rappel.




Mais Brigitte étant sensible au vertige, nous avons choisi l'avion



Comme d'habitude nous avons pu compter sur le soutien du réseau Warmshowers avec Vivien et George qui nous ont permis d'atterrir en souplesse dans ce nouveau pays 


Après l'assemblage de nos vélos nous nous sommes baladés dans Christchurch, la deuxième plus grande ville du pays après Auckland.


une ville qui parait très agréable à vivre, mais qui est régulièrement touchée par des tremblements de terre qui font beaucoup de dégâts humains et matériels.
En 2011 après un séisme de 6.3 il y a eu 180 morts, plus 755 bâtiments complètement détruits et 10 000 bâtiments touchés



Depuis la ville est toujours en reconstruction et une semaine avant notre arrivée un nouveau tremblement de terre s'est produit un peu plus au nord détruisant de nombreuses maisons et routes et surtout provoquant des mouvements de "panique" dans la population qui reste toujours très traumatisée, comme on peut le voir au travers de certains dessins de presse.


Au travers de nos balades nous pouvons encore constater les "cicatrices" de celui de 2011 et en discutant avec les habitants,  certains ont toujours la peur au ventre.



Vous pouvez lire (en français) un article intéressant dans Wikipédia  


Et un autre ici concernant la gestion de l'après séisme


Mais nous ne sommes pas venus si loin pour rester en ville, alors après trois jours nous partons en  direction de l'intérieur de l'ile pour 



rencontrer ses habitants avec Graeme une caricature de kiwi puisque qu'il a passé sa vie à tondre des moutons et Netty une cycliste au quotidien.



Le sud de la Nouvelle Zélande en dehors des endroits touristiques se développe doucement et les vestiges du passé sont présents au bord des routes 




Mais le plus souvent c'est assez désert




Nous partons en direction du sud pour aller en direction du plus haut sommet du pays, le célèbre Mont Cook ou Aoraki en Maori. 


mais avant nous passons par le lac de Tecapo


où nous trouvons caché au milieu des lupins un cyclo Japonais qui va nous accompagner quelques jours 


Les routes sont plutôt tranquilles malgré  


que nous soyons "en plein" dans la haute saison touristique


c'est à dire l'hiver pour les Européens et autres habitants au nord de l'équateur


mais étant donné que nous sommes au sud, c'est l'été australe 


mais que peut bien faire un cyclo Japonais quand il ne pédale pas ?


Nous aurons la chance d'avoir une période de beau temps 


pour pouvoir admirer les sommets environnants



et même partir faire une petite balade 


photographique avec un Coréen (du sud) en plus de notre Japonais 


ce pauvre mont cook qui mesurait 3754m, s'est fait rabaisser à 3724m suite à un éboulement


Tout fout le camp, même le sommet des montagnes 



Bon c'est quand même un beau sommet qui a servi de terrain d'entrainement aux futurs "vainqueurs" de  l'Everest, le néo zélandais Edmund Hilary et le népalais Tensing Norgay.


Mais il en faudra plus pour impressionner Brigitte 


qui continue, malgré le vent et la pluie, à pédaler pour atteindre un des bouts du monde 


même le plus haut col ne nous fera pas reculer 


et après bien des kilomètres de chemins parfois hasardeux


pas toujours goudronnés


et quelques coups de pédales 


et alors que les concurrents du Vendée globe passent au large, nous aussi nous y sommes enfin...


en face il n'y a que l'océan austral avec ses tempêtes et l'antarctique 


à gauche les première terres sont les fameuses Kerguelens et à droite le cap Horn. Bref le coin idéal pour ne pas se faire embêter trop souvent par les voisins.

Après nous sommes remontés fêter ça dignement, à Tuatapere la capitale de la saucisse


accompagné d'une recette typique de Nouvelle Zélande, les fameux pennes aux fleurs


dans un bivouac de rêve



Pour changer un peu, nous avons tenté une aventure de l'extrème (pour nous)


l'excursion organisée en autobus !!!
Nous avons l'impression d'avoir vieilli de 20 ans en achetant nos billets




Il faut dire que la route qui permet de rejoindre le Milford Sound est une voie sans issue qui nous aurait obligés à affronter deux fois le trafic des voitures et autobus qui emmènent les touristes pour prendre les bateaux.



Donc pour une fois, nous avons fait les moutons et nous avons suivi sagement le troupeau.


Nous avons eu pas mal de chance car normalement ce fjord ressemble le plus souvent à ça.


et ce jour la, nous avons presque eu droit à ça.
Bon sans l'effet 
Photoshop 





Pour fêter le nouvel an, nous avons rejoint Queenstown la capitale des sports extrêmes, comme le saut à l'élastique, la chute libre, le jet boat......


Mais après nos derniers exploits de semis rentiers, nous nous sommes contentés de descentes d'escaliers.
(en plus le prix est nettement plus abordable)


c'est un coin assez joli, mais c'est un peu l'équivalent de Verbier en Suisse ou Courchevel en France.
Trop de monde, trop de bruit, trop de fric, trop de tout et pas assez de tranquillité


on y passera tout de même deux jours en compagnie de Matsumoto Tomoksodo un  cyclo japonais que nous retrouverons dans son pays un peu plus tard  


Après avoir atteint le sud de la Nouvelle Zélande, il ne nous restait plus qu'à repartir vers le nord par l'ouest puisque nous étions descendus par l'est.
on espère que vous arrive à suivre !?


un dernier bivouac à l'est au pied du col de Haast


où même si c'est l'été il gèle pendant la nuit


 et ce malgré la faible altitude du col.


Pour la suite le long de la côte ouest nous n'aurons malheureusement pas beaucoup d'images à vous offrir. Car la météo est plutôt capricieuse du fait des vents qui remontent de  l'antarctique et amènent pas mal de précipitations.
Plus de sept mètres par an


Nous nous ferons copieusement arrosés, et même le GoreTex (qui soit disant empêche les goutes d'eau de traverser la membrane) ne pourra pas nous éviter de finir trempés


pas de problème d'incendie de forêt dans cette région


on se croirait presque en Bretagne 


A Hokitika nous rencontrons le légendaire Kevin Pearce, un éternel adolescent qui l'âge avançant a dû renoncer à pratiquer la montagne et le kayak. Du coup, pour ne pas rester seul dans son coin à ressasser ses souvenirs, il accueille tout les cyclistes de passage dans sa petite ville et parfois, quand ses deux chambres d'invités sont occupées, les autres voyageurs plantent leurs tentes dans le jardin ou dorment dans le garage. Nous espérons avoir réussi à lui faire partager un peu notre voyage durant les deux jours en sa compagnie, mais au vu des rires et des sourires, nous pensons avoir atteint l'objectif 


Après cette brève accalmie, nous sommes repartis sous le déluge


et nous avons eu parfois bien du mal à tracer notre chemin au travers des routes inondées


Parfois nous avons presque eu envie de nous convertir au nomadisme motorisé comme le célèbre Michel G . Mais pour l'instant notre but est de rentrer à vélo avant de.....



mais rassurez-vous nous avons toujours trouvé un "hôtel"


ou un Kiwi pour nous mettre à l'abri et éventuellement partager un des merveilleux vins du Malborough


c'est d'ailleurs dans cette magnifique région que nous retrouverons enfin le soleil qui permet de faire murir les grappes de raisin et sécher les cyclos-voyageurs


encore une chance que nous ayions réservé nos places pour traverser le détroit de Cook


Voilà c'est fini pour l'instant et si tout va bien vous devriez lire "prochainement" la suite chez les Kiwis du nord.

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