Polops: Les Alpes australes

Bien que nous soyons actuellement quelque part au nord du Mexique, voici des nouvelles de notre dernière partie de balade en Australie. Après nos derniers mois de pérégrination le long de la cote est, nous avions envie d'essayer de découvrir une autre facette de ce continent

Notre autorisation de séjour n'étant que de trois petit mois, nous avons embarqué avec nos vélos en bus depuis Sydney pour rejoindre Canberra une des rares villes qui a été dessinée sur plan avant que débute sa construction

Rapidement après la sortie de la ville nous partons à la découverte d'une piste magnifique qui permet de traverser le parc national de Namandgi bimberi

pour une fois nous pouvons rouler en liberté au milieu de la piste car durant ces deux jours nous ne croiserons pas beaucoup de monde

Bon ce n'est pas une raison pour ne pas regarder où on met nos roues

car bien que les serpents n'aiment pas les humains et font tout pour nous éviter, il arrive parfois qu'ils doivent traverser la route.
ce serait dommage de rouler sur un si beau spécimen

une tempête étant passée dans la région quelques semaines avant notre arrivée les campings étaient officiellement fermés à cause du risque de chutes d'arbres

étant donné que nous étions les seuls occupants on a pu planter au milieu d'une clairière.
ici pas de rivière mais des grandes citernes qui sont alimentées par l'eau de pluie il est donc préférable de la filtrer avant de pouvoir la consommer

depuis deux mois la plupart des kangourous que nous croisions étaient en deux dimensions après la rencontre avec les camions ou gros 4*4 le long de la Bruce highway

cette fois ci nous serons envahis par un véritable troupeau autour de notre tente, et le matin au réveil certains viendront tout près de la tente pour nous observer au travers de la moustiquaire

nous serions bien resté plus longtemps mais nous devions tout de même rejoindre Melbourne pour ne pas rater notre vol

évidemment pour vous c'est peut être dur à comprendre, mais parfois nous avons le sentiment de voyager trop vite et de passer à coté de certaines choses

Il y tellement d'endroits ou on pourrait s'arrêter

bon en même temps faudrait prévoir un peu plus de ravitaillement

Quoique si on cherche bien on peut toujours trouver quelque chose à manger et ici par exemple les cures dents sont fournis avec la viande

des fois on les récolte même avec les pneus

C'est toujours assez surprenant quand on pédale en affrontant la canicule et qu'on à envie d'une bonne glace, de tomber sur une boutique de location de skis et chaines à neige

le sud-est de l'australie est une des régions les plus humides et même à cette saison les lacs sont pleins

Dans le parc de Kociuzko nous arrivons enfin vers ces fameuses alpes australiennes et nous grimpons notre premiers col

Bon ça grimpe, mais au vu de ce que nous avons traversé ces deux dernière années.
on a pas trop souffert

c'était tout de même étrange de découvrir que la neige venait juste de finir de fondre et que le paysage n'avait pas encore commencer à reprendre des couleurs

et bien voila c'est fait comme disent les Vaudoises.
Nous avons tout de même atteint 1580 mètres

A vrai dire, nous aurons eu pas mal de chance car le lendemain une tempête s'est abattue sur la région et le col était complètement enneigé

Pour une fois nous avons enfin pu nous servir de nos affaires de pluie qui étaient stockées au fond des sacoches depuis des mois.....

C'est assez sympa quand ils pensent à mettre des panneaux pour pouvoir admirer le panorama dont nous aurions pu profiter si il avait fait beau

Lorsque nous atteignons la Murray river le plus long fleuve d'Australie ( 2530 km ) nous découvrons des paysages innondés alors que normalement son débit est tellement faible qu'il arrive même parfois en cas d’extrême sécheresse que le fleuve soit complétement tari

Les Australiens ne font pas comme tout monde et par exemple ils se servent de leur 4*4 pour suspendre leur hamac

et pour la pêche au crocodile ils utilisent un chien comme appât

mais une constante au travers du pays, à l'image de cette fresque malgré le coté multiculturel de la population. La population aborigène est toujours marginalisée et malgré une demande de pardon officiel en 2008, les blessures sont toujours vives et il leurs sera quasi impossible d'obtenir réparation pour le vol de leur pays et la destruction de leur culture.

après nos derniers kilomètres sur des routes qui ne ressemblaient pas toujours à ça

et une tentative de vol de ma sacoche par une perruche australienne

nous avons atteint notre destination "finale" Melbourne

la deuxième plus grande ville du pays qui mis à part son hyper centre est constitué principalement de maisons individuelles. Ce qui est toujours assez agréable mais qui à le désavantage de demander beaucoup plus de surface, de ce fait les distances à parcourir pour la traverser sont assez grande et ne favorise pas le développement des transports en commun ou du vélo

Nous aurons la chance de retrouver notre ami Jonathan Stockwell avec qui nous avions roulé en Ouzbékistan en 2015. Après avoir pris des routes différente il est arrivé ici quelques mois avant nous et s'y est installé afin de renflouer ses finances

la première fois que nous avions fait une halte, il était en train de changer des rayons sur sa roue.
Depuis pas grand chose de neuf si ce n'est quelques rayons en moins ;-)

bien que 50% de la population se déclare chrétienne

les lieux de culte souffre du manque de pratiquants, alors tous les moyens sont bon pour essayer de relancer la machine

nous sommes passés à Wimbledon pour voir Federer mais on s'est juste trompé de quelques milliers de kilomètres

ça nous parait toujours un peu exotique quand on retrouve les sapins de noël à l'autre bout de la planète, mais en même temps ça nous rappelle d'où on vient