mercredi 11 juillet 2018

Comme une envie de prendre un peu de hauteur



Depuis notre arrivée en Amérique du sud, nous avons pris progressivement de la hauteur et tutoyé les 4000 mètres d'altitude.



Mais au Pérou la cordillère blanche nous permet enfin de trouver des "routes" pour continuer à s'élever




A Huaraz, nous sommes presque à la maison avec notre hôtel juste en face du parc de Genève. La seule différence mineure, nous sommes à 3000 mètres au dessus du niveau de la mer


pour internet la vitesse de connexion ..... c'est parfois l'âge de pierre,  


mais pour l'humour, pas de problème ils ont de l'avance


Nous avons envisagé de troquer nos vélos contre un moyen de transport local, mais à nos âges il faut savoir être raisonnable, nous n'avons pas la carrure à jouer les Rambos


c'est donc à vélo que nous partons à la conquête des cimes


et ce n'est pas tous les jours qu'on prend la route du changement climatique, ça s'annonce chaud ....


Dès les premiers kilomètres l'asphalte disparait et cède sa place à une large piste en terre


malheureusement le passage des véhicules de tourisme font ressortir à la surface les graviers et rend la progression moins agréable pour les cyclistes


les alpages de fond de vallée sont déserts


ainsi que les abris de bergers


les kilomètres défilent doucement  au milieu des paysages de la cordillère blanche balayés par les vents glacés 


 nous n'avons pas vraiment l'impression de grimper 


malgré l'aspect aride on trouve régulièrement des zones marécageuses,



des rivières voir même des sources d'eau gazeuse que Nestle n'a pas encore commencé à exploiter



mais dans cet environnement hostile la nature trouve toujours moyen de nous réserver des surprises 


une forêt commence à apparaitre au loin


et nous découvrons ces plantes endémiques de l'Amérique du sud, les Puya Raimondii qui vivent pendant 60 à 100 ans et meurent après une seule floraison


elles ont tendance à disparaitre en raison de la bêtise humaine qui prend plaisir à y mettre le feu pour le plaisir de voir une immense torche, éventuellement justifiée comme étant une offrande à la Pachamama


Nous nous contenterons de les admirer et de prendre quelques photos


avant de continuer notre route.


Afin de trouver un coin pour planter nos tentes


car pour une fois nous avons un compagnon de route, Thibault, un jeune français qui est venu changé d'air avec son vélo


vous pouvez le suivre avec ce lien
https://www.facebook.com/LaTortugaNegra/



Après une nuit de rêve à 4600 mètres, le matin nous devons attendre le retour du soleil pour nous extirper de la chaleur de nos sacs de couchage  


et prendre notre petit déjeuner en compagnie des chiens de bergers 


une petite balade à la rivière voisine pour filtrer de l'eau pour le reste de la journée


une visite à notre voisine la bergère qui n'habite pas là pour son plaisir 


et nous voici de retour sur la piste pour rejoindre le glacier de Pastoruri situé à 5000 mètres


non il n'était pas à 5000 mètres de distance mais 5000 mètres d'altitude.
Dommage la route s'arrête seulement à 4800 !



Il reste juste une petite balade à pied, sur un chemin pavé, pour aller voir un résidu de glacier.



Normalement d'ici moins d'une dizaine d'années il devrait avoir complètement disparu



comme beaucoup d'autres régions du globe les Andes voient leurs réserves d'eau fondre à grande vitesse et l'avenir ne s'annonce pas radieux pour tout le monde


pour nous c'est la fête tous les jours 


au milieu de ces paysages à couper le souffle 



car même pour les petits jeunes, la raréfaction de l'oxygène se fait sentir jusque dans les jambes, surtout avec des pistes pas toujours faciles à négocier 

 


 sur le versant est de la cordillère, on trouve beaucoup de plaines marécageuses où poussent des mousses d'un vert éclatant



sur ce versant nous retrouvons beaucoup d'enclos de bergers


car malgré l'altitude les alpages sont riches et la production de fromage non négligeable



tout du moins en quantité, car pour la qualité ils devraient venir faire un stage du coté de Fribourg ou Gruyère


Notre deuxième bivouac à 4700 mètres sera encore mieux que le premier avec une vue imprenable sur  la Cordillera Huayhuash
 avec un ciel toujours aussi bleu. En revanche la nuit aura été fraiche avec une température frisant les -10 C



au petit matin après avoir avalé quelques tasses de café brulantes et une casserole de flocons d'avoine


nous nous remettons en selle pour notre dernière journée








durant ces deux jours nous croiserons quelques un des concurrents d'une course incroyable, l'Incadivide race.
Une course où les cyclistes roulent sans assistance et en autonomie pour la nourriture et l'hébergement, un truc de fou sur des parcours incroyables.



le seul point négatif est qu'ils n'ont pas vraiment le temps d'apprécier le panorama






Brigitte aura été incroyable de ténacité durant ces trois jours qui lui auront demandé de puiser au maximum de ces forces physiques et mentales pour arriver à dompter les difficultés avec son vélo de 42 kg sur des pistes en haute altitude. 


mais elle a été récompensée par une météo et des images dignes de ce qu'on trouve dans le National Géographique ou Géo Magazine 






un dernier passage entre les éboulis  


avant de retrouver les 20 km de bitume en descente pour atteindre Huallanca


où nous allons nous reposer avant de continuer au travers de ce pays merveilleux.

4 commentaires:

  1. Merci Fred pour ton aide !
    Sans toi j’y serais jamais arrivée ❤️��

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  2. Wow! Bravo! Je suis très impressionnée, autant par Brigitte que par Fred, vous êtes magnifiques tous les deux! Mais... ne tirez pas trop sur la corde! Gros bisous

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    1. Ne t’en fait pas ! On prend soin de nous. Gros bisous

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  3. Bravo à vous deux! Vous nous faites rêver avec vos paysages sublimes.

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