la ligne droite est parait il le chemin le plus court...
mais à part en avion, il est difficile de la suivre. Donc on continue à zigzaguer sur le chemin du retour
entre les montagnes et volcans de la Cordillère.
Comme tous les cyclistes qui traversent le Pérou, la fatigue due aux efforts pour effectuer les ascensions quotidiennes ainsi que l'altitude souvent comprise entre 3 et 4000 mètres, nous oblige à prendre soin de nous dès que l'occasion se présente.
Perdu en pleine montagne à Aguas calientes,
il existe des installations thermales, qui ne sont fréquentées que par les habitants locaux et où il est possible de camper dans le parc.
Pour nous ce fut l'occasion de tester le jacuzzi aux herbes aromatiques, un peu comme un court bouillon tiède sans sel.
après une nuit de rêve au milieu des étoiles, nous avons repris la route sous un soleil radieux
sur le bord de la route nous avons apercu des "sangles" qui nous ont rappeler la technique des boites de vacherin mont d'or
(pour les rares personnes sur terre qui ne connaissent pas ce délice, il suffit de cliquer ici pour combler votre "ignorance")
c'était pas mauvais et avec toutes ces années passées bien loin de la vallée de Joux on se contente de ce que l'on trouve en route
mais bon, on ne lui a pas acheté toute la production
ici peu de gens se déplace à vélo et les vélocistes sont aussi rares que les bons fromages
Comme souvent, il nous faut improviser pour trouver un endroit où dormir et si possible avec de l'eau disponible
cette nuit là nous installerons notre bivouac dans le campus de l'université agronomique
Peu avant d'arriver à Julliaca, nous rencontrons ce sympathique couple de cyclos suisses Martin et Manja de Thun qui est parti d'Alaska en direction d'Ushuaia
malheureusement nous ne prenons pas tout à fait le même itinéraire et nos routes se séparent (trop) rapidement .
vous pouvez les suivre sur leur blog
www.gruebi.myds.me
a Julliaca nous sommes hébergés une nuit par une des légendes du réseau warmshowers mais aussi des casas de cyclista qui n'extistent qu'en Amérique latine.
Giovanni Jesús Bouroncle
A 3810 mètres d'altitude et avec 190 km de longueur, le lac Titicaca est le plus haut lac navigable du monde. Nous avons choisi de le longer par sa cote nord-est qui est beaucoup moins touristique et surtout où le trafic est très réduit
Mais avant de pouvoir rejoindre les rives du lac et comme chaques fois que nous devons rentrer ou quitter une zone urbaine, nous longeons des kilomètres de routes jonchées de détritus en tout genre
c'est assez désespérant, car depuis plus de 4 ans, nous n'avons fait que très peu de kilomètre sans trouver de détritus.
D'ailleurs ça commence dès le plus jeune âge, car les parents apprennent aux enfant comment se débarrasser de la "merde" en jetant les couches culottes par la fenêtre de la voiture ou du bus
parfois il y a des familles nombreuses...
nous arrivons en fin d'après midi à Llachon sur la presqu'île de Capachica où s'est développé un tourisme doux
à tel point que même les hommes participent au filage de la laine
pendant que les enfants profitent du soleil
Ici vit la population indigène qui a conservé un mode de vie assez traditionnel
et où les habitants se partagent de façon équitable l'accueil des visiteurs étrangers.
Enfin nous pouvons profiter de paysages splendides
dans l'air limpide de l'altiplano débarrassé de la pollution des pots d'échappement
Sur ces pistes de terre surplombant le lac,
mis à part que nous sommes à 3800 mètres d'altitude, on se croirait presque revenu à Faves en Crête chez Anne et Greg
les eaux sont transparentes et la végétation rare.
le Titicaca est le plus haut lac navigable du monde avec 190 km de long et 80 km au plus large.
Si vous voulez en faire le tour à vélo, il faut prévoir un peu plus de temps que pour le Léman
En rejoignant les plaines, nous retrouvons les cultures où on cultive depuis plus de 8000 ans une des 4000 variétés de pommes de terre qui seront ensuite laissées à l'air libre pour les faire geler la nuit et au matin piétinéees par les femmes pour en extraire l'eau.
On obtient ainsi des chuños ou Moraya qui serviront à épaissir les soupes.
mais c'est aussi un moyen de rendre comestible certaines variétés, qui sans ce traitement seraient toxiques.
comme toujours pour en savoir plus il suffit de lire cet article en clinquant sur
Wikipédia
ici le travail n'est pas toujours mécanisé et on y trouve même des outils dont je ne connais pas le nom
les cyclistes se font rare ici et le peu que nous croisons sont majoritairement des écoliers qui ensuite passeront rapidement à la moto ou la voiture
La gastronomie est peu développée et est juste là pour remplir les estomacs. Mais on a toujours des surprises et même si nous avons déjà mangé pas mal de plats surprenant, nous n'avions encore jamais vu ça ...
les vues de nos hôtels de charme ne sont pas toujours si charmantes, cette nuit là le prix était imbattable et la vue sur les poubelles aussi
toutefois la plupart du temps durant ces quelques jours nous roulerons dans des paysages
de cartes postales qui ne nous feront vraiment pas regretter notre choix
de rouler sur cette cote nord et d'éviter ainsi tous les attrapes touristes
on sait bien que même les vélos meurent un jour, mais c'est toujours triste de passer devant un cimetière
Parfois, on se croirait presque dans le Jura, à la fin de l'été, du coté des Amburnex
il y a les mêmes tourbières
le bétail est un peu plus exotique, quoique .... nous pourrions être surpris à notre retour qui sait !
on pratique aussi la pisciculture afin d'approvisionner en truite les marchés
de temps en temps nous sommes ralentis, dans notre progression, par les bouchons des pendulaires
voici un exemple de la gastronomie locale, ça manque un peu d'épices mais au moins ça permet de rouler sans fringale
et en cas d'urgence il existe toujours des boissons pour sportifs
Nos derniers coups de pédales au Pérou, magnifique pays,
où il nous reste tant à découvrir
avec des kilomètres de pistes à explorer
ici nous atteignons la fin de la route internationale qui permet de franchir la frontière
et de passer notre première nuit en Bolivie, notre 43 ème pays depuis 2014
première nuit mouvementée où à 22H00 par un froid glacial nous avons du déménager la tente en raison d'une violente tempête
Voilà ce que c'est de vouloir dormir au bord de la mer à presque 4000 mètres d'altitude
Avant de rejoindre La Paz le chaos urbain, nous nous octroyons une dernière pause dans un restoroute
avec une excellente soupe de poisson pour le petit déjeuner et
avant que Brigitte se décide de faire souffrir le peloton d'une course de vélos sur l'autoroute qui rejoint les faubourgs de la capitale
La Paz qui est divisée en deux parties principales.
On arrive d'abord par el Alto le quartier populaire où viennent s'entasser les indiens des haut plateaux qui auparavant vivaient de l'agriculture ou de l'exploitation minière. Il est situé au bord de l'immense cratère du centre ville
pour en savoir un peu plus vous pouvez lire un article
ici
La ville s'est d'abord développée dans la partie basse à 3200 mètres et le terrain se faisant plus rare les habitants, les moins favorisés, ont du partir à l'assaut des pentes abruptes jusqu'à se retrouver sur le plateau à 4000 mètres . Pour rejoindre le centre ville situé tout en bas pendant des années il n'existait que le transport routier sursaturé. Mais dorénavant il existe enfin un moyen de transport le plus adapté à la topographie des lieux
Un des plus grand réseau de téléphérique urbain alimenté pour l'essentiel avec de l'électricité d'origine solaire et hydraulique.
Ceci permet de rejoindre le centre ville en une dizaine de minutes soit 4 à 5 fois plus vite qu'en bus et de réduire drastiquement la pollution
et pour nous, le grand avantage est qu'il est beaucoup plus facile d'y charger son vélo que dans les trains en France
il faut juste ne pas être trop sensible au vertige, mais même Brigitte a préféré ce moyen de transport que de devoir affronter le flot des voitures et bus locaux
La Paz est une des plus grandes villes du pays où on trouve de tout, nous y avons même croisé une Maserati !
mais la chose qui n'est pas courante partout, ce sont les foetus de lamas à placer sous les fondations de votre maison comme assurance tous risques.
pour ceux qui n'ont pas peur de la gastro, il y a aussi les vendeuses de glaces. Qui font le bonheur des pharmaciens car la deuxième spécialité du coin, est sans conteste la salmonellose
Bref une grosse ville où toute la misère de la Bolivie atterrit et se retrouve piégée, après avoir été attirée par le miroir aux alouettes
à la tombée de la nuit la ville scintille de mille feux
mais à la lumière du jour c'est beaucoup moins brillant.
Du coup, nous avons décidé de ne pas nous y installer et nous avons repris le téléphérique pour rejoindre l'altiplano et de filer en direction du sud.
A bientôt ailleurs
Splendide! Merci, bisous
RépondreSupprimerMagnifique ! Vos photos sont un régal pour les yeux ! Merci de nous faire partager cette belle aventure !Bises à vous
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